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Les Résistants pour la Terre sont des femmes et des hommes ordinaires qui sont entrés en lutte, parfois au péril de leur vie, pour protéger notre environnement et restaurer son équilibre.

L'association « Résistants pour la Terre » a pour but de les repérer et agir en leur faveur.

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dimanche 20 mars 2011

Pendant ce temps, en France.

Rencontre entre Marc ONA-ESSANGUI (Prix Goldman 2009) et Bruno VAN PETEGHEM (Prix Goldman 2001)   
Marc est en France pour faire la promotion d’un rapport édité en aout 2010, par BrainForest (Impacts exploitation minière sur les populations et l’environnement, au Gabon). 
  
Bruno Van Peteghem et Marc Ona Essangui
   
En quelques mots, quelle est la situation sur le terrain aujourd'hui ?
"La situation environnementale est un peu trouble depuis un certain temps car des lois récentes ont été adoptées : Code de l’Environnement qui constitue une référence, le Code Forestier et tout dernièrement le Code des Hydrocarbures … Des réglementations qui obligent les multinationales à respecter les engagements pris dans le cadre de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. 
  
Mais le véritable problème, c’est la collusion qui existe entre les opérateurs économiques et les hommes politiques. Le député qui représente le peuple se trouve en position de délivrer un permis d’exploitation à une entreprise chinoise, française, américaine…. A laquelle il s’associe ! 
   
Il délivre donc un véritable « chèque en blanc », opposable aux ONGs vigilantes et objectives sur le terrain car, même si le Code de l’Environnement stipule que tout opérateur doit réaliser une étude d’impact environnementale et sociale, ce que tout le monde fait, il existe un véritable fossé entre la réalisation de l’étude et le contrôle des PGES (plan de gestion environnementale et sociale). 
   
Le certificat de conformité est délivré mais sans réelles vérifications sur le terrain… et plus rien ne peut arrêter le mastodonte !Les dégâts sont énormes, à la fois sur les plans humains et environnementaux. Les multinationales sont confortés par les administrations. La seule action possible est un engagement « kamikaze » pour protéger les populations. 
   
Par exemple, lors de l’exploitation du manganèse et des rejets dans le rivières par CAMILORE (filiale d’ERAMET) pendant plus de 40 ans a des conséquences dramatiques. Aujourd’hui, le lit est boueux et l’usage domestique de l'eau est impossible, obligeant la population à aller la chercher à plus de 10 kms…
  
Le schéma est le même pour l’uranium (AREVA), qui génère en plus des impacts destructeurs sur la vie. Les cancers du poumon sont nombreux mais l’origine n’est pas corrélée à l’exploitation minière…. selon les exploitants. La preuve doit être faite par ceux qui subissent la pollution et les contraintes ! (un vrai scandale humain …malheureusement trop fréquent sur la planète)."
   
Quelles seraient  les solutions attendues ?
  
1)     L'obtention d'une indemnisation et une reconnaissance de la relation de cause à effet.
2)     Un engagement ferme pris par les entreprises de réhabilitation des sites touchés et que tous les déchets soient retraités de manière industrielle et non pas rejetés dans la nature, lieu de vie du peuple de la forêt.
3)    La mise en oeuvre d'une réelle politique efficace de lutte pour préserver l’environnement.
   
Découvrir le rapport complet sur le site de BrainForest :
http://www.brain-forest.org/img/Impacts_exploitation_miniere_HautOgooue.pdf
   
Propos recueillis par Bruno Van Peteghem

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